La syncope ou la perte de connaissance

La syncope est un évanouissement temporaire causé par une diminution du flux sanguin vers le cerveau.
Une baisse de la tension artérielle
Lorsque la pression artérielle chute en dessous d’un certain seuil, le cerveau cesse temporairement de fonctionner, entraînant une perte de connaissance. Cela provoque généralement une chute.
Une fois la personne au sol, la circulation sanguine se rééquilibre naturellement. Le sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >>, qui était retenu dans les jambes sous l’effet de la gravité, retourne vers le cœur, ce qui permet au cerveau d’être à nouveau correctement irrigué. La personne reprend alors connaissance. Ce type d’évanouissement dure généralement moins de deux minutes.
Les signes avant-coureurs : la pré-syncope
Avant de perdre connaissance, certains signes peuvent apparaître. On parle alors de pré-syncope ou lipothymie. Ces signes incluent des étourdissements, une vision trouble ou une brève perte de mémoire. Cependant, leur présence et leur intensité varient d’une personne à l’autre et dépendent de la cause de la syncope. Certains individus peuvent même ne ressentir aucun symptôme avant de s’évanouir.
Autres causes de perte de connaissance
Il est important de distinguer la syncope d’autres causes possibles d’évanouissement, telles que :
- La convulsion, provoquée par une activité électrique anormale et excessive dans le cerveau.
- Le coma, qui correspond à une perte de connaissance prolongée due à une dysfonction cérébrale.
- L’embolie pulmonaire, causée par un caillot sanguin obstruant une artère des poumons.
Une cause fréquente de consultation
La syncope est une raison de consultation courante, représentant environ 1 % des évaluations médicales aux urgences chaque année. Toutefois, ce chiffre sous-estime probablement la fréquence réelle des syncopes, car beaucoup de personnes qui en font l’expérience ne consultent pas nécessairement un médecin.
Différents types de syncopes
Plusieurs conditions peuvent entraîner une baisse de la pression artérielle et provoquer une syncope. Les principales catégories sont :
- La syncope réflexe, causée par une réaction excessive du système nerveux autonome, souvent en réponse à une émotion forte, une douleur ou un stress.
- La syncope orthostatique, qui survient lors du passage de la position couchée ou assise à la position debout, entraînant une chute brutale de la pression artérielle.
- La syncope cardiaque, due à un problème sous-jacent du cœur, comme un trouble du rythme cardiaque ou une obstruction à l’éjection du sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >>.
La syncope réflexe
La syncope réflexe est la cause la plus fréquente de syncope dans la population, devant la syncope cardiaque et la syncope orthostatique.
Elle porte ce nom, car elle résulte d’un réflexe anormal du cerveau en réponse à une stimulation. Ce réflexe entraîne des modifications du système nerveux autonome qui affectent la circulation sanguine et la fréquence cardiaque.
-Une baisse du poulsLe pouls est la sensation de battement que l’on ressent en appliquant une légère pression sur une artère, généralement au niveau du poignet ou du cou. Cela correspond au flux sanguin pulsé par le cœur à travers >> et de la tension artérielle
Ce réflexe provoque :
- Une bradycardie, c’est-à-dire un ralentissement de la fréquence cardiaque, voire une asystolie, un arrêt temporaire des battements du cœur.
- Une dilatation des vaisseaux sanguins, entraînant une chute de la pression artérielle.
Lorsque ces deux phénomènes se combinent, l’irrigation du cerveau devient insuffisante et la personne perd connaissance.
Les différents types de syncopes réflexes
Les syncopes réflexes se divisent en plusieurs catégories :
- La syncope vasovagale, souvent déclenchée par des émotions fortes, la douleur, la chaleur ou une position debout prolongée.
- La syncope situationnelle, provoquée par un effort (ex. : toux, miction, déglutition) ou un stress particulier.
- La syncope du sinus carotidien, causée par une hypersensibilité des capteurs situés dans les artères du cou, pouvant être déclenchée par une pression sur le cou (ex. : port d’un col serré, rotation de la tête).
Généralités sur les causes de syncope
Dans les sections suivantes, nous explorerons plus en détail chaque type de syncope, y compris les différentes formes de syncope réflexe.
La répartition des syncopes varie en fonction de l’âge. Chez les personnes âgées, les causes cardiaques et orthostatiques sont plus fréquentes. Le choix des examens et des traitements dépend donc de la cause suspectée ou identifiée lors de l’évaluation médicale.
L’importance du questionnaire médical
Lorsqu’une personne consulte pour une perte de connaissance, l’interrogatoire médical est une étape clé. Le médecin cherche à reconstituer avec précision les événements qui ont précédé la syncope.
Chaque détail, même s’il peut sembler anodin, peut orienter le diagnostic et guider le choix des investigations complémentaires, si elles sont jugées nécessaires.
En conclusion
La syncope est un sujet vaste en raison de la diversité de ses causes.
Dans la majorité des cas, elle est bénigne et n’augmente pas le risque de maladies cardiovasculaires ou de mortalité. Cependant, elle peut entraîner des blessures en raison de la chute qu’elle provoque. Adapter ses habitudes de vie en fonction du type de syncope permet souvent d’en réduire la fréquence.
La syncope cardiaque, en revanche, nécessite une prise en charge plus spécifique, car elle peut être le signe d’un problème sous-jacent nécessitant un traitement.