La syncope est un évanouissement temporaire provoqué par une diminution du flux sanguin vers le cerveau. Elle peut avoir plusieurs causes, qui varient selon les individus et les circonstances.
La Syncope Orthostatique
Cette forme de syncope se manifeste lors d’une chute de pression artérielle, survenant au moment du passage de la position couchée ou assise à la station debout.
Le mécanisme en cause s’explique par l’effet de la gravité, responsable d’une accumulation temporaire du sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >> dans les veines des jambes, ce qui diminue le retour veineux vers le cœur et abaisse, en conséquence, la pression artérielle.
Avez-vous déjà ressenti…
Il nous est presque tous arrivé de ressentir un léger étourdissement après s’être levé trop rapidement. Dans la majorité des cas, l’organisme réagit immédiatement grâce à des mécanismes de régulation qui ramènent la pression à un niveau normal.
Cependant, lorsque cette réaction est trop lente ou insuffisante, la pression chute de manière significative, ce qui peut entraîner une perte de connaissance brève, autrement dit une syncope.
Une fois au sol, la gravité cesse de freiner le retour du sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >> vers le cœur. Le sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >> accumulé dans les jambes est alors redistribué naturellement vers la cage thoracique, ce qui explique le retour rapide à la conscience.
Ce type de malaise se produit plus fréquemment chez les personnes âgées, dont la capacité d’adaptation physiologique peut être diminuée avec le temps.
Lien avec certaines médications ou conditions
La syncope orthostatique peut aussi être favorisée par certains médicaments, comme les antihypertenseurs, les diurétiques ou encore certains psychotropes.
Elle peut également survenir dans le contexte de maladies qui touchent le système nerveux autonome, telles que le diabète ou la maladie de Parkinson, ou encore en cas de déshydratation, qui accentue la baisse de volume sanguin et complique la régulation de la pression.
Quels examens peuvent être demandés?
Dans un premier temps, un électrocardiogramme (ECG) est généralement prescrit pour observer l’activité électrique du cœur et déceler toute anomalie du rythme.
Une échographie cardiaque permet ensuite d’évaluer la structure et le fonctionnement de cette pompe musculaire, en visualisant les cavités, les valves et les mouvements du cœur.
Enfin, un Holter 24 heures, qui enregistre le rythme cardiaque en continu pendant une journée complète, vient compléter ce bilan de base en apportant des informations précieuses sur le comportement du cœur dans la vie quotidienne.
Examen plus spécifique
Le diagnostic de syncope orthostatique est confirmé lorsqu’une chute notable de la pression artérielle, généralement de plus de 10 mmHg, est observée lors du passage de la position couchée à la station debout. Cette baisse est souvent accompagnée de symptômes évocateurs, comme une sensation de vertige, de flottement ou de faiblesse, signes d’une pré-syncope.
Ce test, simple à réaliser, permet de reproduire en milieu médical le mécanisme à l’origine du malaise et d’en identifier clairement l’origine.
Quels sont les risques pour la santé ?
Le principal risque reste celui de se blesser en tombant, surtout si la syncope survient dans un endroit dangereux ou sans possibilité de s’asseoir ou de s’allonger rapidement.
Le principal risque : la chute
Comme pour les autres types de syncope, le principal danger lié à la syncope orthostatique est le risque de blessure causée par une chute soudaine.
Lorsque la perte de conscience survient sans avertissement, elle peut entraîner des blessures légères ou graves — en particulier si la personne tombe sur une surface dure, heurte un meuble ou se trouve dans un environnement peu sécuritaire.
C’est pourquoi il est si important de reconnaître les signes avant-coureurs et de prévenir ces épisodes.
Quel est le traitement ?
Comme pour la syncope vasovagale, la première mesure à adopter en cas de symptômes est simple : s’allonger au sol dès les premiers signes de malaise. Cela permet de rétablir rapidement la circulation sanguine vers le cerveau et de prévenir une chute potentiellement dangereuse.
Certaines manœuvres physiques, telles que le croisement des jambes avec contraction musculaire, peuvent également aider à maintenir la pression artérielle dans des situations à risque.
Quelques conseils
Dans le cas de la syncope orthostatique, il est essentiel de porter attention à la façon dont on change de position. Il est fortement recommandé de prendre son temps en passant de la position couchée à assise, puis d’attendre quelques minutes avant de se lever. Cette transition progressive permet à la pression de s’ajuster, limitant ainsi les risques de malaise.
Le médecin s’assure aussi d’évaluer la présence de maladies sous-jacentes, telles que le diabète ou la maladie de Parkinson, et ajuste les traitements en cours si nécessaire, en particulier les médicaments pouvant favoriser les baisses de pression.
L’hydratation joue un rôle central dans la prévention : il est conseillé de boire de 2 à 3 litres d’eau par jour, tout en évitant une restriction excessive en sel, sauf avis contraire. En cas de sensation de pré-syncope, boire rapidement un verre d’eau froide peut parfois aider à faire remonter la pression.
Chez les personnes présentant une hypertension en position couchée combinée à des chutes de pression au lever, on suggère de surélever légèrement la tête du lit, idéalement d’une dizaine de degrés. Cela peut être fait simplement en plaçant des objets solides, comme des briques ou des livres, sous les pieds du lit. Cette douce inclinaison permet de réduire la pression en position allongée et d’amortir la chute de pression au moment du lever.
Finalement
Si les mesures non médicamenteuses s’avèrent insuffisantes, le médecin pourra envisager la prescription de traitements visant à soutenir la pression artérielle, ou encore revoir la médication existante afin de trouver un meilleur équilibre.