La première angiographie coronarienne a été réalisée en 1945.
C’est un examen qui permet au professionnel de visualiser les artères du cœur, connues sous le nom de coronaires. Il rend possible la détection d’obstructions, telles que des plaques athéromateuses, dans ces vaisseaux.
Le médecin fait la demande
Le patient n’a pas besoin de prendre rendez-vous pour cet examen.
Le cardiologue le demande généralement après avoir rencontré le patient dans un contexte suspect de blocage des artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >>. Dans ce contexte, la requête est envoyée à un centre spécialisé et se fait sur une base externe, c’est-à-dire, sans hospitalisation.
Parfois c’est urgent
Certaines circonstances exigent une angiographie coronarienne en urgence, comme un infarctus du myocarde.
D’autres situations, comme une hospitalisation due à une angine instable ou d’autres affections cardiovasculaires, peuvent nécessiter cet examen de manière semi-urgente.
Avant l'examen
Bien souvent, l’hôpital appelle le patient pour une préadmission. Lorsque le patient arrive à l’hôpital, une prise de sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >> et un électrocardiogramme sont effectués.
L’examen est expliqué au patient, et toutes les questions qu’il pourrait avoir sont répondues à ce moment-là. En général, cette préadmission a lieu quelques semaines avant l’intervention.
Formulaire de consentement
Après avoir été informé des risques associés à cet examen, le patient doit signer un formulaire de consentement. Ces risques sont détaillés plus loin dans ce texte.
À ce stade, le médecin considère que les bénéfices de l’examen l’emportent sur les risques.
Le jour de l'examen
En général, le patient ne reste hospitalisé qu’une seule journée pour cet examen. Il doit être à jeun et ne doit pas prendre de médicaments à partir de minuit la veille, sauf indication contraire lors de la préadmission.
À son arrivée, on lui demande d’enlever tous ses vêtements et d’enfiler une blouse d’hôpital. Une infirmière installe ensuite un ou deux cathéters dans une veine, par lesquels des liquides intraveineux et des médicaments peuvent être administrés si nécessaire avant l’examen.
Les poils du poignet droit ou gauche ainsi que des deux régions inguinales seront rasés pour permettre l’installation des cathéters dans l’artère choisie par le cardiologue.
Préparation dans la salle d'examen
Au moment venu, le patient est amené dans la salle d’examen sur une civière.
Pendant l’examen, les infirmières et le médecin prennent les mêmes précautions que dans une salle d’opération afin d’éviter l’entrée de bactéries dans le corps du patient. Le médecin et son équipe sont habillés en bleu ou en vert et portent des masques et des bonnets chirurgicaux.
La température de la salle est fraîche, voire froide, pour permettre le bon fonctionnement de l’équipement de radiologie. Une couverture stérile recouvre le patient pendant l’examen pour minimiser l’inconfort lié à la température de la salle et assurer un environnement stérile pour les professionnels de la santé.
La préparation pour l’examen est souvent plus longue que l’examen lui-même. Il y a deux artères qui assurent la circulation de la main, présentant une particularité. En effet, des connexions existent entre ces deux artères. Si l’une d’elles se bloque, l’autre peut remplir sa fonction. Un test avec la main est souvent effectué pour vérifier la réciprocité entre les deux artères ou, en d’autres termes, pour vérifier si les connexions fonctionnent correctement.
Dans certains cas, l’artère radiale (artère du poignet) peut être inutilisable ; on utilisera alors l’artère fémorale (artère de l’aine) pour accéder au cœur. Les avantages de passer par l’artère radiale sont le risque réduit de saignement et la possibilité de se lever une à deux heures après l’examen.
Un liquide iodé est injecté dans les coronaires pour les rendre visibles à l’écran à l’aide de rayons X. Le personnel médical porte des vêtements de protection pour se protéger quotidiennement de ces derniers.
Après avoir préparé le matériel pour l’examen, l’infirmière désinfecte l’aine et le poignet droit ou gauche en fonction de la disponibilité et de l’examen. Une fois ces zones séchées, elle place la couverture stérile sur le patient et branche les appareils qui seront utilisés pour l’examen. Le patient doit limiter ses mouvements autant que possible à partir de ce moment.
Pendant l'examen
Le médecin se présente et l’examen commence.
L’infirmière administre des médicaments au patient pour l’aider à se détendre et à réduire la douleur lors de la ponction.
Le médecin choisit l’artère dans laquelle il introduira les cathéters.
La piqûre
Le médecin effectue une anesthésie locale pour minimiser la douleur.
Dans ce cas, l’artère du poignet est utilisée.
Une petite incision est pratiquée et, à l’aide d’une aiguille creuse, c’est-à-dire qu’elle est vide à l’intérieur, l’artère choisie est ponctionnée.
Mise en place de la porte d’entrée
Un tube en plastique, appelé introducteur, est installé dans l’artère et maintient cette entrée accessible pendant toute la durée de l’examen. Le reste de l’examen est indolore. C’est la même chose lorsque l’artère de l’aine est utilisée.
À travers cette porte d’entrée, un long fil métallique et un cathéter, ce long tube en plastique, sont passés pour atteindre les artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >>. Une fois en place, le fil est retiré et le cathéter est manipulé pour accéder aux artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >>.
La création d'images
Lorsque le cathéter est en place, un colorant iodé est injecté.
Cela permet de voir clairement le parcours de la substance à l’intérieur des artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >> sur les images capturées par l’appareil radiologique qui se déplace autour du patient.
Ces images mettent en évidence la présence d’obstructions partielles ou complètes et fournissent des informations sur la taille des artères, leur position et leurs particularités anatomiques.
Le moment de la grande chaleur
Une fois toutes les images des artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >> prises, l’examen est presque terminé.
La plupart du temps, le cardiologue prendra une image supplémentaire pour visualiser la fonction du ventricule gauche, l’une des quatre cavités cardiaques. Cette dernière image permet d’évaluer la contraction et le travail du cœur du patient.
Lors de cette injection, le patient ressent une grande bouffée de chaleur, descendant de la tête aux hanches, ce qui peut donner l’impression d’uriner. Cette sensation est normale ; elle est causée par le produit de contraste iodé injecté.
Après l'examen
Les cathéters sont retirés. Un bracelet de compression est placé sur le poignet du patient pour éviter les saignements pendant que le petit trou dans l’artère se bouche. Ce bracelet est desserré progressivement dans les heures qui suivent.
Si la procédure est réalisée par l’artère fémorale, un bandage de compression est installé pour prévenir et contrôler le saignement. La jambe doit rester stable pendant quatre à six heures. La plupart du temps, un dispositif de fermeture artérielle peut également être utilisé pour sceller le petit trou dans l’artère au lieu de comprimer manuellement.
Le cardiologue qui a réalisé l’examen donne les résultats au patient et peut le conseiller sur les prochaines étapes. La découverte d’obstructions entraîne une variété de traitements, allant de la prescription de médicaments à l’angioplastie (déblocage par ballon et stent) ou à la chirurgie de pontage.
Recommandations à la maison
Après une coronarographie, il y a peu de précautions à prendre, mais il est important de suivre les recommandations suivantes pendant les 4 premiers jours :
- Ne laissez pas tremper la petite plaie au site d’entrée de l’examen, que ce soit à l’aine ou au poignet. Il est donc conseillé d’éviter la piscine et les cours d’eau. Il est toutefois possible de se doucher.
- Si l’intervention a été réalisée par le poignet, les mouvements répétés et intenses de cette main sont à proscrire.
- Pour les personnes dont l’artère de l’aine a été utilisée, il est recommandé de mobiliser la jambe toutes les heures en cas de position assise prolongée.
Les résultats sont envoyés à votre médecin
Les résultats seront communiqués ultérieurement au médecin ayant demandé l’examen.
Il est possible de demander une copie pour un autre médecin
Il est possible de demander l’envoi d’une copie des résultats à un autre médecin en fournissant simplement son nom et ses coordonnées au personnel.
Risques de la procédure
L’angiographie coronarienne est un examen très sûr, mais elle comporte des risques comme toute autre procédure médicale effectuée à l’intérieur du corps humain.
Les risques de décès liés à cet examen sont estimés à moins de 1 sur 10 000.
Les autres risques de complications majeures, telles qu’un AVC, un infarctus, des problèmes rénaux ou la nécessité d’une chirurgie urgente, sont évalués à moins de 1 sur 1 000.
Le risque de complications mineures, telles que des saignements ou un hématome, c’est-à-dire une accumulation de sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >>, est estimé à environ 1 %.