À propos des Stents – Endoprothèses coronariennes
Les tuteurs coronariens, également appelés « stents » ou « endoprothèses coronariennes », existent depuis environ 3 décennies.
Cet article a pour but de répondre aux questions fréquemment posées par les patients et leurs familles.
Un peu d’histoire
La première procédure visant à améliorer les blocages dans les artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >>, appelée angioplastie par ballonnet, a été réalisée à la fin des années 1970.
Cette intervention utilise un cathéter, un long tube muni d’un ballon cylindrique gonflable à son extrémité, qui est inséré à travers une artère de l’aine ou du poignet et amené sous radiographie dans le vaisseau cardiaque rétréci par une plaque de cholestérolLe cholestérol est essentiel au bon fonctionnement du corps humain, mais il peut aussi avoir des effets néfastes s’il est présent en excès..
Le ballon est ensuite gonflé pour étirer et élargir le blocage afin d’améliorer la circulation sanguine.
Il est ensuite dégonflé, puis le cathéter est retiré du corps.
Problèmes liés à l’angioplastie coronarienne par ballon seul
Bien que cette procédure ait été révolutionnaire, elle avait ses limites.
- Déchirure de la paroi artérielle : Le gonflage du ballon provoquait parfois une grave déchirure de la paroi artérielle, nécessitant une réparation de toute urgence par une chirurgie cardiaque pour rétablir la circulation sanguine.
- Nécessité de répéter la procédure : L’autre problème était la nécessité de répéter la procédure après quelques mois dans environ 30 % à 50 % des cas. Comme rien ne pouvait empêcher la paroi du vaisseau de se refermer, l’artère était de nouveau rétrécie, soit à cause du « recoil » (la mémoire élastique de l’artère), soit à cause de la formation d’une cicatrice là où la dilatation avait eu lieu.
L’ajout d’une endoprothèse à la procédure
Pour pallier ces limitations, des tuteurs métalliques ont été développés.
Montés et compressés sur le cathéter à ballonnet, ils sont avancés dans les vaisseaux sanguins après que l’artère a été préparée, ou non, par une angioplastie conventionnelle.
En gonflant, le ballonnet ouvre la prothèse jusqu’à ce qu’elle soit contre la paroi du vaisseau. Le cathéter à ballonnet est ensuite dégonflé et retiré du corps, laissant le tuteur sur le site du blocage, créant ainsi une structure permanente pour maintenir les parois des artères ouvertes.
Les tuteurs coronariens sont largement utilisés depuis le début des années 1990.
Types et composition des stents
- Stent métallique : Fabriqué en acier inoxydable ou en alliages de platine, chrome, cobalt, nickel et titane.
- Stent biorésorbable : Fait avec un polymère de sucre, se dissout dans le corps avec le temps. Toujours en développement, les résultats à long terme n’ont pas été à la hauteur des attentes initiales.
Mécanisme de livraison
Les tuteurs métalliques sont généralement déployés avec des cathéters à ballonnet, tandis que certains stents, fabriqués en nitinol (alliage de nickel et titane), sont autoexpansibles et maintenus écrasés sur le cathéter par un minuscule manchon rétractable. Lorsque le manchon est retiré, le stent se dilate contre la paroi du vaisseau.
Ce type de stent est le plus couramment utilisé en angioplastie périphérique, c’est-à-dire pour les dilatations des artères des jambes, par exemple.
Les tout premiers stents
Les premiers stents à avoir été approuvés pour une utilisation clinique ont été fabriqués en acier inoxydable.
On les appelle stents en métal nu.
Problème de resténose
Bien que les stents aient été très utiles pour réparer les déchirures aiguës après une angioplastie à ballonnet, ils n’étaient pas très efficaces pour prévenir le risque de rétrécissement de l’artère réparée après quelques mois.
Le corps humain réagissait à la présence de ces objets étrangers et la réparation exagérée à l’intérieur des tuteurs créait un nouveau blocage appelé resténose.
Dans environ 25 % des cas et même davantage, le blocage était suffisamment grave pour nécessiter une autre intervention dans les 6 mois suivant la procédure initiale.
Développement de stents médicamentés
Le problème de la resténose à l’intérieur d’un stent a conduit au développement de nouvelles technologies pour lutter contre la réparation naturelle et la formation de tissu cicatriciel.
Ce sont les stents à libération de médicament. Ces stents sont recouverts d’un composé contenant un médicament actif contre la resténose.
Le médicament est libéré sur une période de quelques semaines pour contrôler le processus de guérison.
Les stents à libération médicamenteuse ont réduit le risque de resténose à moins de 10 %.
Douleurs thoraciques pendant la procédure d’installation de tuteurs
Lors d’une procédure d’insertion de tuteurs vasculaires, l’inconfort thoracique n’est pas inhabituel.
Lorsque le stent est déployé par le cathéter à ballonnet, la circulation du sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >> dans le vaisseau traité est temporairement interrompue pendant quelques secondes. Lors du gonflement du stent, il est possible que le patient ressente un inconfort alors que les parois de l’artère sont étirées et que les terminaisons nerveuses sont stimulées.
De plus, certaines petites branches artérielles secondaires, présentes dans l’artère principale, peuvent être pincées par les mailles du stent lorsqu’il est inséré. C’est généralement une conséquence bénigne de l’installation de stent.
Complications possibles
Les complications à la suite de la pose d’un stent sont relativement rares. Deux types de complications peuvent survenir après la pose d’un tuteur vasculaire :
- Thrombose de l’endoprothèse vasculaire : le blocage complet de la prothèse à la suite de la formation de caillots sanguins aigus.
- Resténose de l’endoprothèse vasculaire : formation progressive de tissu cicatriciel à l’intérieur de l’endoprothèse vasculaire qui vient obstruer le vaisseau.
-La thrombose de stent
Un corps étranger
Après la mise en place du tuteur, le processus de guérison commence et les cellules du patient recouvrent graduellement les mailles du stent. Avant que ce processus soit complété, il y a un certain risque de formation de caillots, car l’endoprothèse est un corps étranger et la surface métallique peut activer la coagulation sanguine.
Un caillot de sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >> pourrait se former soudainement et provoquer un blocage partiel ou complet de l’artère, entraînant une crise cardiaque.
Cette complication peut être fatale, et la majorité des cas surviennent dans les 30 premiers jours suivant la procédure.
En général, le taux prévu de thrombose précoce de l’endoprothèse vasculaire est d’environ 1 %, et au-delà de 30 jours, il se situe entre 0,2 % et 0,6 % par an.
Prévention
Afin d’éviter la formation d’un caillot dans la prothèse, les patients doivent prendre des médicaments pour maintenir une bonne circulation sanguine à l’intérieur de celle-ci.
Deux antiplaquettaires à prendre
Les patients doivent généralement prendre deux types de médicaments pour entraver l’effet des plaquettesLes plaquettes sont de petites morceaux de cellules fragmentées produites par la moelle osseuse. Elles sont essentielles pour la coagulation sanguine. >> sanguines.
Le premier médicament est l’aspirine, qui doit généralement être prise indéfiniment.
L’autre est soit le clopidogrel (Plavix), le prasugrel (Effient), ou le ticagrélor (Brilinta). Ces médicaments sont généralement prescrits pour au moins un mois, parfois jusqu’à un an.
La cause la plus fréquente d’une thrombose de stent est l’arrêt de l’un ou des deux antiplaquettaires par le patient.
-La resténose coronarienne
Avant l’arrivée des endoprothèses à libération médicamenteuse, plus de 25 % des patients présentaient une resténose causée par la réparation naturelle et le recouvrement de cellules sur l’endoprothèse.
Ce taux a été considérablement réduit à moins de 10 % grâce aux stents à libération médicamenteuse.
QUESTIONS
Réparation par stent par rapport à la chirurgie de pontage
Dans de nombreux cas, la pose de stents est un traitement préférable, plus simple, plus sécuritaire et moins invasif que la chirurgie à cœur ouvert.
Encore aujourd’hui, des recherches sont menées pour vérifier la fiabilité des réparations multiples par stents par rapport à une chirurgie de pontage.
Les stents sont permanents
Une fois déployés, les stents restent à l’intérieur du vaisseau. Ils n’ont pas besoin d’être enlevés. En fait, ils ne peuvent pas être enlevés.
Il n’y a pas de rejet par l’organisme.
Les stents ne bougent ni ne migrent
Les stents sont étirés et étendus contre les parois du vaisseau et sont éventuellement recouverts par les propres cellules du patient.
Ils sont choisis en fonction de la taille du vaisseau et, une fois correctement déployés, les stents sont bien ancrés en toute sécurité et ne peuvent pas être délogés.
Les patients peuvent reprendre leurs activités physiques en toute sécurité.
Les stents ne s’affaissent pas
Les stents coronaires sont placés dans les artères à la surface du cœur, à l’intérieur du thorax. Ils ne peuvent pas être compressés et ils ne s’affaissent pas spontanément.
Cependant, comme indiqué précédemment, ils peuvent être bloqués de manière aiguë par un caillot sanguin ou progressivement par la formation de tissu cicatriciel.
Stents et imagerie médicale
Les stents n’interfèrent pas avec les scintigraphies, ces examens de médecine nucléaire. On peut passer en toute sécurité des rayons X ou des tomodensitométries (scans) avec des stents coronaires.
Si vous avez besoin d’imagerie par résonance magnétique (IRM), informez le technicien en IRM que vous avez un tuteur coronarien. Les patients porteurs de n’importe quel tuteur pour artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >> couramment utilisé peuvent bénéficier d’une IRM immédiatement après la pose de celui-ci.
On pensait à l’origine qu’une période d’attente de 6 semaines ou plus après l’implantation était nécessaire, mais ce concept a été abandonné, étant donné qu’il n’existe pas de tuteur pour artère coronaireLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >> fabriqué à partir de matériaux métalliques ferromagnétiques. (Il s’agit de matériaux, tels que le fer, qui forment des aimants permanents ou qui sont attirés par des aimants.)
Les tuteurs et les voyages
On peut voyager en toute sécurité après une procédure d’endoprothèse réussie. Cependant, les patients doivent toutefois divulguer cette information à leur compagnie d’assurance-voyage.
Les stents coronaires ne déclenchent pas l’alarme des détecteurs de métal dans les aéroports. Vous pouvez donc franchir ces portiques de sécurité sans aucun inconvénient.
Stents et alimentation
Votre alimentation n’a que peu ou pas d’effet sur le processus de guérison du stent lui-même.
Toutefois, votre équipe de soins de santé peut vous recommander de modifier votre alimentation afin de réduire le risque d’événements cardiaques futurs ou de progression de la maladie coronarienne.
Douleur thoracique récurrente après une procédure d'endoprothèse
Les stents ne sont pas parfaits.
Un nouveau blocage dans la région traitée avec le tuteur ou un blocage à un autre endroit de vos artères coronairesLes deux artères coronaires, la droite et la gauche, forment le réseau sanguin qui alimente le cœur en oxygène et en nutriments. Elles sont situées directement à la surface du cœur et se ramifient en branches qui >> peut provoquer une nouvelle douleur thoraciqueLa majorité des douleurs à la poitrine reste souvent sans causes identifiables. On doit s’assurer que le cœur n’est pas à l’origine de ses douleurs. Lire plus >>. Des tissus cicatriciels peuvent se former dans la zone de votre stent, ce qui peut entraîner le rétrécissement de votre artère sur une période de plusieurs mois.
Si cela se produit, un autre tuteur peut souvent être inséré et déployé à l’intérieur du premier pour résoudre le problème.
Dans certains cas, un pontage coronarien peut être nécessaire.
Il n’existe aucun moyen sûr d’empêcher la récurrence d’une douleur à la poitrine, mais l’exercice, l’arrêt du tabac et une alimentation saine peuvent réduire ce risque.
Les stents ne guérissent pas la maladie coronarienne
Malheureusement, rien ne guérit la maladie coronarienne.
L’endoprothèse ne remplace pas les médicaments, ni les changements de style de vie (comme faire plus d’exercice, arrêter de fumer ou avoir une alimentation plus saine). Il a été démontré que les médicaments et les changements dans les habitudes de vie étaient bénéfiques pour les patients.
Dans le cas des personnes qui ont une maladie coronarienne stable, le stent est une option dans la boîte à outils du cardiologue.
Les stents peuvent sauver des vies
Le nombre de décès reliés à une crise cardiaque a remarquablement diminué au cours des 30 dernières années.
Avant l’ère de l’angioplastie, un quart des patients souffrant d’une crise cardiaque décédaient. L’angioplastie et les stents modernes ont réduit ce taux à 5 %.
L’angioplastie rapide dans l’infarctus du myocarde
L’installation d’un ou de plusieurs stents est incontestablement devenue le traitement de choix pour les patients victimes d’une crise cardiaque.
Les crises cardiaques sont causées par une artère bloquée qui empêche le sangLe sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Les globules blancs constituent notre système de défense >> de circuler dans le cœur. L’angioplastie et le tuteur coronarien peuvent rétablir rapidement la circulation sanguine dans l’artère obstruée.
Nous disons souvent que « le temps, c’est du muscle ». Plus le traitement d’un patient souffrant d’une crise cardiaque est long, plus le muscle cardiaque peut être endommagé ; le patient peut même mourir. Il est donc crucial de réagir rapidement.
Les stents peuvent améliorer la qualité de vie
L’installation d’un stent peut convenir aux patients souffrant d’angine sévère (douleur à la poitrine provoquée par un ou plusieurs rétrécissements dans une artère), ainsi qu’aux patients qui ne répondent pas aux médicaments ou qui développent des effets secondaires à ceux-ci.
Dans ce contexte, le stent ne sauve pas la vie, mais il peut contribuer à améliorer la qualité de celle-ci.