VIVRE APRÈS UN INFARCTUS

VIVRE APRÈS UN INFARCTUS

 

Du jour au lendemain, vous vous êtes retrouvé dans une chambre d’hôpital et on vous a annoncé que vous veniez de subir un infarctus.

Votre médecin vous a ensuite communiqué un bon nombre d’informations sur votre santé, puis a dit que vous deviez faire d’importants changements face à vos habitudes de vie.

 

Par où commencer?

Vous n’êtes pas le seul à vous sentir désemparé par cet événement imprévisible.

Il y a quelques années, on appelait les gens ayant subi une crise de cœur, des « cardiaques ». Les plus âgés d’entre vous se rappelleront les visites chez un oncle ou une tante « cardiaque ». C’est à peine si on pouvait respirer dans cette maison. Il ne fallait pas faire de bruit, chuchoter, ne pas bouger…

 

Ce temps est révolu. Il est révolu grâce aux patients indisciplinés qui ne respectaient pas la consigne de ne pas bouger, de ne pas faire d’efforts. Avec le temps, le corps médical a constaté que ces patients vivaient mieux et plus longtemps.

 

Aujourd’hui, on vise un retour aux activités régulières, et ce, rapidement. Il y a même des gens qui se diront plus en forme après « leur » infarctus qu’auparavant!

Les centres de réadaptation cardiovasculaire sont de plus en plus populaires, même en région.

 

En plus de l’importance de la médication, des saines habitudes de vie et de l’exercice, nous discuterons des préoccupations du quotidien :

  • la convalescence;
  • le retour aux activités quotidiennes;
  • le retour au travail;
  • la conduite automobile;
  • la santé sexuelle.

 

 

En vous familiarisant avec vos nouveaux médicaments, en connaissant les caractéristiques de votre nouvelle condition cardiaque et en obtenant quelques conseils sur la façon d’améliorer vos habitudes de vie, vous aurez les outils nécessaires afin de bien vivre après un infarctus.

 

Le 911

Mais, tout d’abord, il faut bien comprendre ce qui est arrivé.

Rappelons que devant toute forme de douleur thoracique intense, avec ou sans sudation importante, nausée ou vomissements, il faut faire le 911.

 

Les premiers répondants

Les ambulanciers d’Urgences-santé sont souvent capables de poser un diagnostic d'infarctus dès leur arrivée.

Ils débutent alors rapidement un processus de soins appropriés à l'état du patient. Bien que celui-ci soit mis au courant des différentes étapes de l'intervention, la sédation, l’énervement et surtout la douleur limitent sa compréhension.

 

C’est pourquoi, il est normal de ne pas avoir tout à fait compris ce qui lui arrive.

Revoyons quelques notions de base de l'infarctus.

 

Qu’est-ce qu’un infarctus?

L’infarctus du myocarde, communément appelé « crise cardiaque », résulte de l’obstruction d’une artère du cœur par un caillot.

La région du cœur, normalement irriguée par cette artère, manque donc maintenant de sang pour nourrir et oxygéner adéquatement les cellules cardiaques.

C’est ainsi que la douleur se fait ressentir et que le cœur peut défaillir de différentes façons : arythmie, insuffisance cardiaque, dysfonction de valves, etc.

Évidemment, cette condition urgente doit être prise en charge rapidement.

 

Centre hospitalier urbain

Dans les grands centres urbains, ces patients sont dirigés directement dans un centre établissement spécialisé en cardiologie afin de faire des manœuvres permettant de déboucher l’artère atteinte. Plus cette manœuvre est réalisée rapidement après le début des symptômes, moins il y a de risques que le cœur garde des séquelles de cet épisode.

 

Centre hospitalier régional

Dans les régions rurales, les patients sont dirigés vers le centre hospitalier le plus près. Un traitement d’appoint est administré rapidement pour faire fondre le caillot dans l’artère coronaire.

Un transfert vers un centre hospitalier spécialisé est toujours possible en cas d’échec de cette thérapie.

 

Cicatrice au cœur

Dans plusieurs cas, malheureusement, à la suite d'un infarctus de type STEMI, il arrive que l'on détecte une cicatrice sur le cœur dans la région de l'artère obstruée. Cela peut causer une légère diminution de la performance cardiaque par rapport à la normale.

Pour mieux comprendre ce qu’est un infarctus du myocarde, veuillez consulter le lien suivant :

http://icardio.ca/fr/articles/maladies-cardiovasculaires/test/linfarctus-du-myocarde-stemi

 

Dans la grande majorité des cas, les séquelles perceptibles à la suite d’un infarctus ne provoqueront que très peu ou pas de symptômes par la suite.

 

Les habitudes de vie

Heureusement, il est reconnu que le changement des habitudes de vie quant à l'alimentation, l’activité physique et la gestion du stress peut améliorer de façon notable la qualité de vie, tout en diminuant le risque de ressentir des symptômes résultant de l’infarctus du myocarde ou d’une récidive de celui-ci.

 

La médication

À la suite d’un infarctus du myocarde, certains nouveaux médicaments vous ont été prescrits par le médecin responsable pendant le séjour hospitalier.

Bien que vous n’aimiez peut-être pas commencer à prendre autant de médicaments, ceux-ci sont essentiels à la santé de votre cœur. Il est donc bien important de les prendre selon la posologie indiquée et de ne pas les arrêter sans l'avis d’un professionnel de la santé bien au courant de votre condition médicale.

Vous pouvez vérifier les principaux médicaments prescrits, leurs effets recherchés de même que leurs effets secondaires potentiels à partir du volet pharmacologique ci-dessous :

http://icardio.ca/fr/articles/pharmacie

 

Les principales classes de médicaments utilisées sont :

  • les antiplaquettaires;
  • les bêtabloqueurs;
  • les inhibiteurs de l’angiotensine (ARA);
  • les inhibiteurs de l’enzyme de l’angiotensine (IECA);
  • les statines;
  • les nitrates.

 

Il est important de toujours discuter avec votre médecin avant de cesser de prendre l'un ou l'autre des médicaments ci-dessus à cause de ses effets secondaires.

 

Les facteurs de risque

Plusieurs facteurs peuvent entraîner un infarctus du myocarde. Évidemment, nous n’avons aucun contrôle sur les gènes que nous portons, mais il est tout de même possible de réduire l’impact de ces prédispositions en modifiant certains comportements. Votre santé globale en sera même améliorée.

On reconnaît de plus en plus les états de santé qui sont des facteurs de risque de développer un infarctus du myocarde :

  • l’hypertension artérielle;
  • le diabète;
  • l’hypercholestérolémie;
  • l’obésité;
  • la sédentarité;
  • une alimentation faible en légumes ainsi qu’en grains entiers et riche en produits transformés ainsi qu’ et en gras saturés;
  • le stress;
  • le manque de sommeil;
  • et surtout le tabagisme.

 

Le point commun des éléments cités ci-dessus est l’inflammation.

 

Le rôle de l’Inflammation 

L’inflammation est la réaction de notre système immunitaire face à une altération de nos barrières de protection.

Elle est un phénomène important dans certains cas, car elle permet la guérison des tissus abîmés et un moyen de défense contre les organismes étrangers qui pourraient envahir notre corps.

Par exemple, après s’être coupé au doigt avec un couteau, il est normal que notre système immunitaire déclenche temporairement un processus qui engendre la cicatrisation, tout en détruisant les bactéries qui auraient pu entrer dans les marges de notre peau par le biais d'une sécrétion de certaines substances chimiques.

L’inflammation est donc essentielle à la guérison de façon occasionnelle, mais n’est cependant pas souhaitable de façon chronique. Le problème est que le corps ne fait pas la différence entre ce genre de blessures et celles qui lui sont infligées volontairement ou involontairement par le biais à cause de nos habitudes de vie :

  • l’inhalation de substances toxiques dans le tabac;
  • l’exposition à des molécules toxiques dans l’environnement;
  • l’alimentation malsaine causant un diabète ou du cholestérol;
  • l’élévation des hormones du stress;
  • les dommages aux artères causés par une pression artérielle trop élevée;
  • etc.  

 

L’inflammation chronique dans les artères coronaires

Lorsque l'inflammation persiste chaque jour de notre vie, et qu'elle provoque la sécrétion de substances chimiques qui devraient plutôt ne se retrouver que de façon occasionnelle, cela cause une très grande fragilité aux artères de notre corps.

Les artères sont ensuite plus susceptibles de se laisser envahir par du cholestérol et de favoriser ainsi la formation de plaques d'athérome. Ces plaques peuvent se fissurer, activer la coagulation sanguine et finir par créer un caillot qui se loge dans une artère et la bloque.

Ainsi, l’inflammation est le phénomène que l’on doit contrôler par le biais de l’adoption d'habitudes de vie plus saines et d’un contrôle rigoureux des conditions de santé déjà connues, comme le diabète et l’hypertension artérielle.

La modification de notre façon de vivre est quelque chose de facile à dire, mais combien difficile à mettre en application. Pour connaître et comprendre les saines habitudes de vie, ou consultez le lien suivant.

 

--Article comprenant les saines habitudes de vie. (À venir)

 

Changer ses façons de faire

Les changements de comportement dans la vie de tous les jours exigent :

  • le contrôle de la tension artérielle;
  • le contrôle du poids;
  • avoir des habitudes alimentaires saines;
  • le contrôle du diabète;
  • faire de l’activité physique régulièrement;
  • améliorer la durée et la qualité du sommeil;
  • gérer le stress;
  • cesser de fumer.

 

La convalescence à la maison

« Le cœur est cassé; il faut mettre le patient dans le plâtre. »

Dans le cas d’un infarctus, une période de repos de quelques semaines est tout indiquée. Lorsqu'on se fracture une jambe, on installe un plâtre pour favoriser la guérison. Comme ici c’est le cœur qui est brisé et qu’il ne peut être mis dans un plâtre, c’est le patient en entier qu’il faut immobiliser!

La période de repos est importante pour que la guérison se fasse le mieux possible. Le médecin responsable lors de votre hospitalisation vous fera part de la durée de cette convalescence.

 

Le premier mois

Habituellement, le premier mois après votre infarctus est un genre de vacances à la maison. Les activités sont un peu restreintes : activités légères à la maison, marche à l'extérieur.

 

Le 2e mois

Au cours du 2e mois, le patient reprend ses activités régulières, bien souvent sauf le travail. Certaines personnes sont plus stressées par le fait de ne pas travailler. Si tel est le cas, le retour progressif au travail à partir de la maison est permis.

 

Le 3e mois

Certaines convalescences peuvent être plus longues, c'est selon l’importance de la blessure cardiaque. Ce mois additionnel comprend vraiment toutes les activités régulières d’une personne en vacances.

 

La conduite automobile

Après un infarctus du myocarde de type STEMI, la conduite automobile subit malheureusement quelques contraintes. Il est généralement recommandé que la conduite ne soit pas reprise avant 1 mois après l’événement cardiaque.

 

Dans le cas de la conduite commerciale (chauffeur d’autobus, camionneur, etc.), on prolonge même cette recommandation à 3 mois, en débutant le compte à rebours après avoir reçu son congé de l’hôpital.

 

Pour les plus petits infarctus de type NSTEMI, qui ont nécessité une période d’observation et une intervention sur les artères de façon moins urgente, lorsqu'on confirme à l’échographie du cœur que les séquelles cardiaques de cet infarctus sont minimes, il est permis de reprendre la conduite aussi tôt que 48 heures après l’intervention cardiaque.

Dans le cas de la conduite commerciale, on vous fera attendre jusqu’à 7 jours.

Plusieurs autres recommandations existent dans d’autres situations : petit infarctus sans intervention sur les artères, sans problèmes de valves ou d’épisodes d’arythmies malignes, etc. Il est plutôt sage de vous référer à votre cardiologue pour avoir l’heure juste selon votre condition.

Les médecins ne déclarent pas à la SAAQ que vous venez de faire un infarctus.

Tout repose sur votre bonne volonté à conformer aux recommandations médicales que vous avez reçues.

 

C’est la loi

Cependant, si vous aviez la malchance de causer un accident à la suite d’un symptôme ou d’une complication cardiaque survenue au volant durant la période où il vous était recommandé de ne pas conduire, vous pourriez être tenu responsable de l’issue de la situation, puisque vous avez mis en jeu votre vie ainsi que celle des autres.

 

L’arrêt de travail

Il est coutume de donner un arrêt de travail à tous les patients qui ont fait un infarctus.

Pour ceux ayant subi un infarctus de type STEMI, on peut s’attendre, en moyenne, à un arrêt de travail de 4 à 8 semaines, selon le type de travail effectué (s’il est physique ou pas, par exemple).

Dans le cas d’un infarctus de type NSTEMI, selon la présence ou non de séquelles cardiaques à l’échographie du cœur, un arrêt de 1 à 2 semaines est généralement considéré.

 

Après un arrêt de travail prolongé, surtout lorsque le travail est plus précisément physique, il est souvent possible de faire un retour progressif. Ce retour progressif au travail permet au patient de s’habituer à l’intensité de l’effort demandée, maintenant que son cœur a une blessure. Le corps doit également réapprendre à fonctionner avec cette pompe, sans oublier les effets secondaires possibles de la médication.

 

N’oubliez pas que le stress ressenti dans votre milieu de travail peut contribuer, à long terme, à la progression de votre maladie cardiaque. Il est essentiel de faire les changements nécessaires pour que votre environnement de travail soit sain, équilibré et propice aux relations interpersonnelles harmonieuses dans le but de mieux gérer votre stress.

 

Le contrôle de l’hypertension artérielle (HTA)

L’HTA est le principal facteur de risque de décès dans le monde et est l’un des principaux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

Le contrôle de la pression artérielle est donc primordial. Toutefois, le contrôle de l’HTA ne se limite pas à la prise de médicaments.

Il vous faut effectuer des modifications à vos habitudes de vie, lesquelles auront un impact important et direct sur votre pression.

Pour les gens non-diabétiques, une tension artérielle prise à domicile de < 135/85mmHg doit être visée.

Pour les personnes atteintes de diabète, on doit être encore plus sévère et viser une tension artérielle de < 130/85mmHg.

 

Le contrôle du diabète

Lorsque le diabète n’est pas bien contrôlé, les vaisseaux sanguins sont fragilisés et se bouchent plus facilement. Le cœur n’est pas le seul organe qui peut être atteint, mais aussi les reins, la rétine des yeux et les nerfs.

Les diabétiques ont de 2 à 6 fois plus de risques de souffrir de maladies cardiovasculaires par rapport aux personnes non-diabétiques.

La maladie cardiovasculaire reste la principale cause de décès chez les diabétiques.

On vise le maintien d’une glycémie dans les valeurs cibles, soit entre 4 et 7 mmol/L avant les repas et entre 5 et 10 mmol/L, 2 heures après les repas. 

La bonne nouvelle est que l’on reconnaît de plus en plus que le diabète de type 2 est une maladie potentiellement réversible. En effet, comme le diabète résulte majoritairement de comportements humains malsains (principalement d’une alimentation riche en glucides de mauvaise qualité, en produits transformés et en gras saturés ainsi que de la sédentarité), on sait que la correction de ces comportements permet d’améliorer considérablement, voire d’éradiquer cette maladie dans certains cas.

Évidemment, cet état de rémission peut être conservé pendant plusieurs années, pourvu que les bonnes habitudes de vie soient maintenues! Aussitôt qu’il y a relâchement, le diabète peut revenir rapidement.

Pour les gens qui acceptent de faire des changements significatifs dans leur mode de vie, principalement sur le plan alimentaire et en lien avec l’activité physique, il est possible d’en venir à diminuer les doses de médicaments contre le diabète, et même de les arrêter complètement.

On est d'avis parfois que vous prenez une trop grande quantité de médicaments; en ayant un mode de vie plus sain, et avec l'assentiment du médecin, vous pourriez en arriver à en supprimer quelques-uns.

 

Une déprime est possible

Chez les gens qui ont subi un infarctus de type STEMI, un état dépressif allant jusqu’à la dépression elle-même peut venir s’ajouter pendant la convalescence.

L’énergie n’est plus au rendez-vous. L’appétit peut faire faux bond et résulter en une perte de poids sans oublier les troubles du sommeil.

Ce stress corporel peut être l’élément déclencheur d’un certain trop-plein physique et émotif.

Au lendemain de cet événement, plusieurs changements sont à faire. L’image de soi peut être ternie faussement et il en va de même pour la confiance en soi.

Il ne faut pas avoir peur de parler de ses états d’âme. Le tout est souvent passager, mais il est important d’en parler avec son entourage et à ses professionnels de la santé.

 

La santé sexuelle

Il est important de discuter de ces 2 points :

  • l’activité sexuelle
  • la dysfonction érectile

 

Quand est-il sage de reprendre les activités sexuelles après un infarctus?

C’est la question que se posent de nombreuses personnes. Contrairement à ce que plusieurs peuvent être portés à croire, l’activité sexuelle n'exige pas un réel effort. Elle sollicite un effort de même intensité que le fait de marcher lentement, de tondre le gazon ou de faire le ménage à l'intérieur.

C’est donc dire qu’elle fait partie des activités normales de la vie.

Ainsi, l'activité sexuelle peut être reprise graduellement après les 7 premiers jours suivant votre infarctus du myocarde.

 

La dysfonction érectile

La dysfonction érectile est un phénomène fréquent chez la population cardiaque et bien embêtante pour les hommes qui la vivent.

Facteurs de risque:

Il est reconnu que plusieurs facteurs de risque peuvent contribuer à la dysfonction érectile tels que l’obésité, le diabète, la sédentarité, le cholestérol, l’hypertension, le tabagisme, l’apnée du sommeil et la maladie cardiovasculaire en soi.

 

Effets secondaires de la médication

À noter qu’il est aussi possible que certains des nouveaux médicaments prescrits dans le cadre de votre infarctus influencent votre santé sexuelle.

 

L’effet psychologique

L’effet psychologique, tel que décrit précédemment, fait qu’un infarctus peut avoir des répercussions dans les moments d’intimité. Bien souvent, c’est un malaise passager. Il ne faut pas être mal à l’aise d’en parler à son professionnel de la santé.

La bonne nouvelle est que, dans certains cas, la dysfonction sexuelle peut s’améliorer avec l’adoption de plus saines habitudes de vie et le traitement optimal de plusieurs conditions de santé métabolique comme le diabète.

 

La médication contre la dysfonction érectile

Quelques médicaments existent dans le cadre du traitement de la dysfonction érectile afin d’améliorer la santé sexuelle des hommes tels que le Viagra, le Levitra et le Cialis.

Il est important de savoir que ces médicaments peuvent avoir une interaction avec la Nitroglycérine (souvent prescrite sous forme de pompe lorsque vous quittez l’hôpital), et provoquer une chute de tension importante et même mortelle lorsque quand les deux substances sont prises en même temps.

Comme la santé sexuelle est importante, ce n’est pas une raison pour ne pas utiliser les médicaments à votre disposition pour l’améliorer à moins d'une contre indication.

 

Une attention particulière

S'il vous arrivait de ressentir une douleur thoracique sévère, semblable à celle éprouvée lors de votre infarctus, alors que vous êtes encore sous l'effet de ces médicaments, soit 12 à 24 heures avant et après la prise de cette thérapie, il vous est vivement conseillé d'appeler l'ambulance sans avoir recours à la nitro.

Il vous suffira de mentionner l'heure à laquelle le comprimé a été pris.

 

 

L’intégration de l’activité physique

Les bénéfices d’un mode de vie plus actif sont nombreux. En plus d’améliorer votre condition cardiovasculaire, ce qui a un impact favorable sur votre qualité de vie, la pratique régulière d’une activité physique permet de réduire la tension artérielle et le taux de sucre dans le sang.

 

Une pierre, plus que deux coups

En fait, faire de l’activité physique régulièrement est un catalyseur vers de saines habitudes de vie. Elle aide à l'abandon du tabagisme, nous amène à prendre conscience de notre alimentation et nous fait réaliser que la cigarette n’a plus sa place, si tel était le cas.

De plus, ces changements nous mènent vers une perte de poids et au maintien d’un poids santé. 

Tous ces changements s’enchaînent et résultent en une amélioration de la tension artérielle et un meilleur contrôle du diabète

 

Ces effets sont visibles rapidement, et ce, dès le début de l’adoption d’un programme d’activité physique régulier.

 

Des effets sur le mental

Une meilleure condition physique contribue en à une meilleure gestion du stress. Elle améliore fortement la confiance en soi; il en résulte un effet positif sur l’humeur.

 

Dès le retour à la maison

Le programme d’exercice débute dès le retour à la maison. Vous pouvez recommencer à faire des activités physiques d’intensité faible comme l’entretien intérieur de la maison et une marche lente.

Graduellement, dans les semaines suivantes, l’intensité peut être appelée à être augmentée tranquillement.

Après les 4 à 8 premières semaines suivant votre événement cardiaque, une intensité plus élevée d’activité physique peut être atteinte.

Par la suite, augmentez progressivement la fréquence, la durée et l’intensité de vos activités physiques.

 

L’objectif : 150 minutes et plus d’activités par semaine

Tentez d’atteindre, voire dépasser, les recommandations canadiennes, soit un minimum de 150 minutes d’activités physiques d’intensité moyenne par semaine.

 

Quelques conseils

On reconnaît que l’on atteint la bonne intensité lorsqu’on est en mesure de parler, tout en étant légèrement essoufflé, soit une intensité de 3 à 5 sur 10 sur l’échelle de perception de l’effort (voir l'image correspondante). Ces 150 minutes peuvent être scindées en tranches d'un minimum de 10 minutes, plusieurs fois par jour. La fréquence est la clé! On a donc avantage à en faire souvent.

Il est important de toujours commencer par un bon échauffement. Consacrez les 5 à 10 premières minutes de votre activité à vous échauffer, en augmentant progressivement l’intensité. Ceci vous permettra d’être plus confortable pendant votre activité et de faciliter le travail de votre cœur.

De même, à la fin de votre entraînement, prenez quelques minutes pour réduire progressivement votre intensité, reprendre votre souffle et diminuer votre fréquence cardiaque.

Lorsque vous faites de la musculation, assurez-vous d’adopter la bonne technique de respiration en expirant lorsque vous forcez. Il est important d’éviter de retenir ou de bloquer sa respiration, ce qu’on appelle la manœuvre de Valsalva. Celle-ci provoque une hausse inutile de votre tension artérielle.

 

Remplacez la crainte par la confiance

De nombreuses personnes craignent de pratiquer une activité physique après un infarctus.

Une bonne façon de vous rassurer est d’être accompagné et d'avoir votre téléphone cellulaire et votre pompe de nitro avec vous. Ainsi, si un pépin survenait, vous seriez pris en charge rapidement.

De plus, le meilleur professionnel de la santé à côtoyer lors de la reprise de vos activités physiques est le kinésiologue. Celui-ci est en mesure d’adapter un programme de remise en forme à votre condition cardiaque et d'effectuer une supervision sécuritaire de votre entraînement.

 

Centres spécialisés en réadaptation cardiovasculaire

Les centres de réadaptation cardiovasculaire ont une approche globale.

La personne intéressée est bien entourée par différents intervenants qui n'ont qu’un but commun, celui d’améliorer la qualité de vie et la survie. Nulle pilule n’a plus d’impact sur la santé que l’exercice et l’alimentation saine!

Dans ces centres vous pouvez consulter un kinésiologue, un nutritionniste, un médecin, une infirmière et un psychologue.

C’est un investissement en temps qui peut parfois se faire rare, mais les bienfaits sont rapidement perceptibles. Rappelez-vous qu’il n’y a pas de meilleur traitement que le fait de faire de l’activité physique régulièrement.

 

Conclusion

Ce qui est important de retenir de ce résumé d’informations, c’est que des petites modifications de vos habitudes de vie peuvent entraîner de grands résultats sur votre santé.

Même si ces changements vous apparaissent comme une montagne, faites-vous confiance. Intégrez vos nouvelles habitudes un jour à la fois. 

Les nutritionnistes et les kinésiologues peuvent vous fournir les bons outils pour atteindre vos objectifs.  N’hésitez pas à consulter ces professionnels de la santé qui sauront vous guider dans votre nouveau mode de vie.

Cet article ne remplace pas un rendez-vous médical. Alors, si vous en sentez le besoin, discutez-en avec votre médecin traitant.