Épisode 16: CRÉATION DES UNITÉS CORONARIENNES

Épisode 16: CRÉATION DES UNITÉS CORONARIENNES

En 1950, les avancées en chirurgie cardiaque avaient résolu la majorité de ses complications, soit les blocs électriques avec les pacemakers externes et les arythmies potentiellement létales avec les défibrillateurs.

 

Complications possibles partout dans l’hôpital

Des complications pouvaient quand même survenir dans les heures ou les jours suivant une chirurgie. De la même manière, les patients hospitalisés à la suite d’un infarctus pouvaient également présenter ces mêmes complications en plus de celles liées à la perte de vigueur du muscle cardiaque, menant à l’insuffisance cardiaque.

 

Intervention rapide en salle d’opération

En salle d’opération, la réponse visant à corriger la situation est rapidement appliquée. Le personnel et l’équipement étant sur place, le temps de réponse est très court, améliorant ainsi la possibilité de survie des patients.

 

Un temps de réponse plus long à l'intérieur de l’hôpital

Après leur hospitalisation çà et là dans l'hôpital, le temps de réponse est plus long pour les patients quand surviennent des complications postinfarctus ou postchirurgie cardiaque; ce délai est parfois mortel.

 

Réflexion du Dr Desmond Julian

À Londres, le Dr Desmond Julian, exaspéré par le nombre de décès qui pourraient être évités, il écrit dans un journal : « Plusieurs cas d'arrêts cardiaques associés à un infarctus aigu du myocarde peuvent être traités rapidement, si le personnel est à proximité pour intervenir avec le matériel nécessaire... ».

Il s'agissait d'un problème organisationnel.

 

Réunir les conditions gagnantes

Dans quelques villes américaines, deux ans plus tard, des unités rassemblaient un défibrillateur, un cardiostimulateur et des écrans témoins TV pour suivre le rythme cardiaque. C'est alors que les unités coronariennes virent le jour, nettement identifiées à leur raison d'être.

 

Des sceptiques dans la salle

Les données américaines font état d’une diminution des cas de mortalité des patients ayant été hospitalisés pour un infarctus du myocarde.

 

Une résistance aux changements

Très déçu devant son échec de pouvoir former des unités coronariennes à Londres, le Dr Julian part pour l'Australie où il met son projet à exécution avec succès.

Il publie son expérience avec les unités coronariennes; sa publication est promptement rejetée par le prestigieux British Medical Journal sous le prétexte qu'il est irresponsable de suggérer que toutes les victimes d'un infarctus du myocarde soient hospitalisées en un même endroit, sans savoir s'il en résultera un bénéfice réel.

Il est parfois difficile de faire bouger des autorités convaincues d'être les seules à détenir la vérité.

 

L’impact majeur des unités coronariennes

Les unités coronariennes prouveront leur impact majeur sur les statistiques de mortalité des patients hospitalisés à la suite d’un infarctus du myocarde.

Ces unités se sont spécialisées davantage avec le temps en ajoutant aux défibrillateurs, cardiostimulateurs et au personnel formé en réanimation cardiaque, un moyen de mesurer les pressions intérieures du cœur et son pouvoir à pomper au moyen d'un petit cathéter de Swan-Ganz.

Ces mesures, constamment accessibles, permettent l'injection de médicaments dans une veine pour aider le cœur à mieux travailler.

 

Abaissement de la mortalité d’un infarctus

Il ne fait aucun doute que l'on doive aux unités coronariennes le fait qu'au milieu des années 60, le taux de mortalité liée à la crise cardiaque ait chuté de 30 % à 15 %.