
SYNCOPE CARDIAQUE
La syncope se définit comme étant un évanouissement transitoire attribuable à une diminution du flot sanguin vers le cerveau.
Les généralités concernant le mécanisme entrainant la perte de connaissance, les symptômes et les différents types de syncopes sont présentés sous le titre : La syncope, un sujet étourdissant.
La syncope cardiaque
La syncope cardiaque, comme son nom l’indique, est secondaire à une maladie cardiaque.
Il s’agit en général d’un trouble du rythme cardiaque. Il existe un pacemaker naturel et des circuits de cellules qui agissent comme des fils électriques contrôlant la fréquence cardiaque. Lorsque ce pacemaker ou ces fils sont affectés, le cœur bat trop lentement, on parle alors de bradycardie.
De plus, il peut se former des circuits anomaux dans le cœur qui prennent le contrôle et le cœur peut alors battre trop rapidement, il s'agit alors de tachycardie.
Bien souvent, la bradycardie et la tachycardie n'ont aucun effet sur la tension artérielle. Cependant, il est toujours possible qu’une baisse de la tension artérielle accompagne ce cœur trop lent ou trop rapide.
Plus rarement, il s’agit d’un problème dans les structures du cœur, par exemple un trouble d’une valve cardiaque.
La syncope cardiaque peut être précédée de palpitations (lentes ou rapides) ou de douleurs thoraciques. Elle est plus fréquente chez les personnes âgées et celles atteintes d'une maladie cardiaque connue.
Quels examens peuvent être demandés ?
Les tests effectués dépendent de la suspicion clinique du médecin qui évalue l’épisode syncopal.
L’électrocardiogramme (ECG) est le test de base à la recherche de maladies cardiaques. L’ECG est l’examen où l’on colle des capteurs électriques sur le thorax du patient pour enregistrer l’électricité cardiaque.
De plus, lors d'un examen médical à l'urgence ou pendant une hospitalisation, la personne peut être mise sous télémétrie ou moniteur. La télémétrie est telle un ECG en continu apparaissant sur un écran. Elle permet de détecter les troubles d'un rythme cardiaque intermittent ou de suivre la fréquence cardiaque chez les patients qui ont un trouble du rythme cardiaque déjà connu.
Dans le cas des personnes qui présentent des symptômes fréquents, un moniteur Holter peut être installé. Il s'agit d'un appareil de télémétrie que l'on porte sur soi, à la maison ou à l'hôpital, pendant 24-48 heures.
Si les symptômes surviennent à un intervalle plus long, un Cardiomémo ou télémoniteur cardiaque peut être installé durant 2 semaines. Celui-ci consiste toujours en un type de télémétrie portable.
Finalement, si une suspicion élevée de troubles du rythme cardiaque persiste, un moniteur implantable peut être proposé. Il consiste en un petit dispositif que l’on installe sous la peau du thorax. Celui-ci joue le même rôle de télémétrie, mais peut être porté encore plus longtemps.
De plus, lorsqu’une maladie cardiaque est suspectée, l’investigation est complétée par un échocardiogramme transthoracique, lequel permet d’évaluer la fonction cardiaque. Ce test utilise l’échographie comme dans le cas d'une échographie de grossesse pour imager le muscle cardiaque et les valves.
Enfin, dans certains cas, des examens de médecine nucléaire peuvent être faits pour détecter la présence ou non d'un problème dans les artères coronaires. Une coronarographie peut même être demandée.
Quels sont les risques pour la santé?
La syncope cardiogénique est plus lourde de conséquences car elle ne répond pas aux manœuvres déjà décrites. Elle comporte un risque de blessures accru par son caractère plus brutal, ne prévient pas les chutes et, plus rarement, elle peut être responsable d'une mort subite.
Quel est le traitement?
Comme décrit ci-dessus, la syncope cardiaque peut être due à plusieurs causes et son traitement dépend du résultat de l’investigation médicale. Le traitement sera alors dirigé sur la cause de la syncope cardiaque, à savoir un problème électrique, valvulaire ou coronarien.