FAVORISER VOTRE ADAPTATION APRÈS UN INFARCTUS

FAVORISER VOTRE ADAPTATION APRÈS UN INFARCTUS

 

Vous vous remettez d’un infarctus. Cela peut susciter de multiples réactions émotives.

Voici de l’information et quelques stratégies qui pourront vous être utiles afin de mieux comprendre ce qui vous arrive et de vous aider à traverser cette période exigeante.

Le fait d’avoir subi un infarctus peut provoquer toute une onde de choc, susciter des craintes et mettre au défi votre capacité à vous adapter.

 

Il peut être très apeurant de concevoir que votre cœur, un organe vital, soit atteint d’une maladie. Ceci est d’autant plus accentué si vous connaissez quelqu’un qui est décédé des suites d’un infarctus ou si c’est la première fois que vous avez à composer avec une maladie du cœur.

Ainsi, votre propre expérience de l’infarctus sera bien personnelle et unique. Votre réaction peut dépendre de plusieurs facteurs comme, par exemple, la gravité de votre maladie cardiaque, la façon dont votre infarctus est survenu, votre vécu, votre personnalité, votre organisation psychologique et vos mécanismes d’adaptation, etc.

 

3 volets sont traités au regard de l’impact psychologique d’un infarctus :

 

Que puis-je faire afin de favoriser mon adaptation psychologique?

 

Il est crucial de faire attention à votre bien-être tant psychologique que physique, car un infarctus peut affecter votre santé physique autant que votre santé psychologique.

Par exemple, certains vont se sentir déprimés après avoir vécu un infarctus, alors que d’autres seront envahis par la peur d’une récidive. D’autres auront de la difficulté à suivre les recommandations médicales (p. ex. arrêter de fumer, adopter de saines habitudes alimentaires, faire de l’activité physique régulièrement ou prendre leur médication telle que prescrite par leur cardiologue).

 

Des conseils

Voici quelques conseils qui peuvent vous aider.

 

  • Investir du temps et de l’énergie afin de bien suivre les recommandations de votre équipe médicale (p. ex. bien prendre votre médication, aller à vos rendez-vous, modifier vos habitudes de vie, etc.). Il est rassurant de sentir que l’on fait tout ce que l’on peut afin de reprendre le contrôle à la suite d’un infarctus.
    • Procéder une étape à la fois. Plusieurs peuvent sentir qu’ils sont face à une montagne impossible à gravir face à toutes les recommandations qui leur sont faites. Il peut être utile de vous fixer des objectifs et des attentes réalistes quant au changement de vos habitudes de vie, afin que vous puissiez les maintenir à long terme.
    • Obtenir un maximum d’information sur votre maladie du cœur et son traitement.
    • Ne pas hésiter à parler de vos inquiétudes et à poser vos questions aux professionnels de la santé qui vous suivent.
    • Optimiser vos habitudes de vie (par ex. alimentation, activité physique, abandon du tabac), tel que recommandé.
    • Ne jamais modifier ou cesser votre médication sans en discuter avec votre cardiologue.

 

  • Éviter de vous isoler
    • Trouver un équilibre entre vos vies familiale, sociale et professionnelle.
    • Maintenir de bonnes relations avec vos proches.
    • Au besoin, parler de votre expérience de l’infarctus ou des sentiments que vous éprouvez à cet égard avec une ou des personnes de confiance.

 

  • Reprendre vos activités quotidiennes, votre routine et vos projets de vie le plus rapidement possible, selon vos capacités. Demander conseil à votre équipe de soins, ils peuvent vous aider.
    • Prévoir des activités que vous aimez et qui vous font du bien.
    • Respecter vos limites et écouter votre besoin de repos.

 

  • Prendre le temps qu'il vous faut pour apprivoiser l’impact de l’infarctus que vous venez de subir.
    • Accepter vos peurs et vos réactions émotives sans les juger. Être indulgent envers vous-même.
    • Avoir des attentes réalistes. Vous adapter aux changements dans votre vie causés par l’infarctus n’est pas simple et nécessite du temps.  
    • Éviter de vous blâmer indûment. Vous rappeler que votre maladie du cœur est complexe, qu’elle est causée par divers facteurs de risque dont plusieurs sont hors de votre contrôle. 
    • Essayer de trouver un sens personnel et positif à votre expérience de l’infarctus (p. ex. certaines personnes décident à la suite de cette expérience de se rapprocher de leur famille, de faire des projets qu’ils n’ont jamais osé faire, de prendre des mesures pour éloigner certaines personnes ou contextes qui les rendaient malheureux, etc.).

 

  • Optimiser votre gestion du stress :
    • Identifier votre réaction bien personnelle face au stress.
    • Apprendre les techniques de base de la respiration abdominale et la pratiquer régulièrement (p. ex. exercices de relaxation, méditation, pleine conscience, yoga, etc.).
    • Concentrer votre attention sur des pensées positives lorsque vous vous sentez stressé (p. ex. des personnes que vous aimez, des moments agréables que vous avez vécus) afin de réduire l’impact physiologique du stress et de faire croire à votre cerveau que la situation n’est pas menaçante.
    • Bouger! La réponse de votre corps face au stress est de mobiliser l’énergie requise pour fuir ou attaquer la source de votre stress. Utiliser cette énergie accumulée en pratiquant de l’activité physique, en marchant, en montant les escaliers, etc.

 

  • Protéger votre sommeil. Voici quelques petits conseils qui peuvent vous aider :
    • Vous vous coucher et vous lever à la même heure chaque jour.
    • Mettre en place une routine apaisante de pré sommeil que vous adopterez tous les soirs avant de vous coucher (p. ex. faire vos activités dans le même ordre, pratiquer des exercices de méditation ou de relaxation, parler à quelqu’un qui vous fait du bien, écouter de la musique qui vous calme, choisir une lecture qui vous plaît, etc.).
    • Cesser de regarder les écrans lumineux (p. ex. télévision, ordinateur, tablette numérique, téléphone intelligent, etc.) au moins une heure avant le coucher.
    • Éviter de consommer des stimulants (p. ex. café, thé, boissons gazeuses brunes, chocolat) après l’heure du midi.
    • Rester actif pendant la journée et vous exposer à la lumière du jour.
    • Ne pas vous inquiéter si vous ne dormez pas bien pendant une ou quelques nuits. Cela peut arriver à tout le monde.
    • Ne pas hésiter à consulter un professionnel de la santé si vous souffrez d’insomnie qui persiste, si vous ronflez ou faites des pauses respiratoires pendant votre sommeil, si vous vous levez toujours fatigué et que vous vous endormez pendant la journée.

 

  • Modérer votre prise d’alcool, de drogues et de stimulants afin d’optimiser votre santé cardiaque, votre humeur et votre sommeil.

 

 

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