RÉSONANCE MAGNÉTIQUE CARDIAQUE AU PERSANTIN

RÉSONANCE MAGNÉTIQUE CARDIAQUE AU PERSANTIN

 

Qu’est-ce que c’est?  

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) cardiaque est un test de très haute définition et d’une utilité inégalée. Il permet de visualiser le cœur et d’en juger le fonctionnement.

Cet examen a également le mérite de faciliter l’évaluation de la composition du muscle cardiaque appelée caractérisation tissulaire.

Cette information est très importante dans le cas de certaines maladies congénitales ou de celles qui s’infiltrent dans le muscle du cœur ou encore d’autres qui épaississent le péricarde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nature de l’examen

Ce test n’utilise pas de radiations ionisantes telles que les rayons X, la tomographie assistée par ordinateur (ou le CT) ou la médecine nucléaire; il s’agit donc d’un examen totalement sécuritaire.

Il utilise un champ magnétique, c’est-à-dire l’espace invisible autour d’un aimant (intensité de 1,5 ou 3,0 Tesla), des radiofréquences et un ordinateur pour générer des images.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un complément à l’échocardiogramme

Ce type d’examen s’avère particulièrement utile lorsque les fenêtres à l’échographie cardiaque ne permettent pas de visualiser le cœur avec suffisamment de précision.

 

 

 

Il faut prendre rendez-vous 

Le patient doit prendre rendez-vous.

Toutefois, il arrive fréquemment que le médecin qui en fait la demande prenne le rendez-vous pour le patient. Dans ce cas, le secrétariat du médecin traitant communique avec le patient pour l’informer de la date et de l’heure de son test.

 

Durée

Cet examen dure approximativement de 60 à 65 minutes.

 

Une préparation particulière est à prévoir 

Des directives bien précises sont communiquées au patient quant à la marche à suivre avant de se présenter à son examen. Notamment, il lui faut s’abstenir de boire du thé, du café et des boissons gazeuses 24 heures avant son examen.

 

Le jour du rendez-vous

Le patient doit remplir un questionnaire avant l’examen. On veut surtout savoir :                          

  • si le patient est claustrophobe, ou a peur ou ressent de l’inconfort dans un espace clos;
  • si le patient porte un stimulateur cardiaque (pacemaker);
  • si le patient a des allergies (plus particulièrement au Gadolinium);
  • dans le cas d’une patiente, si elle est enceinte ou si elle allaite;
  • si les reins du patient fonctionnent normalement. On vérifie la fonction rénale du patient (ou la créatinine) par une prise de sang le jour même de l’examen, si nécessaire;
  • si le patient a des implants ou débris métalliques dans le cerveau ou les yeux;
  • si le patient souffre d’asthme.

 

Dévêtir le haut de son corps

Le patient doit dénuder entièrement la partie supérieure de son corps et revêtir une jaquette d’hôpital.

 

L’appareil n'aime pas le métal

Le patient doit voir à ne garder sur lui aucun élément métallique tel que monnaie, bijou, ceinture, etc. C’est un peu comme passer le contrôle de sécurité à l’aéroport.

Bien souvent, 2 cathéters sont introduits dans les veines des avant-bras du patient par un technologue.

 

Vérification d'usage

Le technologue vérifie les consignes de sécurité avec le patient avant d’entrer dans la salle d’examen au regard du questionnaire rempli au préalable.

Le technologue accompagne ensuite le patient à la salle d’examen.

 

L'installation du patient

La salle d’examen est éclairée et il y fait un peu froid. Le technologue aide tout d’abord le patient à s’asseoir sur la table d’examen.

En premier lieu, 3 électrodes sont fixées sur le thorax du patient pour enregistrer les battements de son cœur. Le patient peut ensuite s’allonger sur le dos. 

 

Pour le confort maximal du patient, on lui remet des écouteurs de même qu’un oreiller et une couverture.

 

 

 

La procédure

Pour la suite de l’examen, la tête et le thorax du patient pénètrent à l’intérieur du scanner, lequel est en forme de beigne. Le patient n’a alors aucun effort à faire, la table étant mobile.

Le tube (beigne ou scanner) est large et ouvert à ses 2 extrémités pour minimiser tout risque de claustrophobie.

 

Le patient n’a rien à craindre!

Le patient peut faire état à tout moment de comment il se sent au technologue en présence.

Quand l’installation du patient est terminée, le technologue quitte la salle d’examen pour aller à la salle de contrôle, adjacente à la salle d’examen.

Il y a une cloison vitrée entre les 2 salles qui permet au technologue de bien voir le patient pendant toute la durée de l’examen.

Il communique avec le patient en lui parlant. Le patient entend la voix du technologue par les écouteurs qui lui ont été fournis. Il y a plusieurs micros dans la salle d’examen; le patient peut ainsi lui répondre.

 

Cet examen est bruyant

L’appareil est passablement bruyant pendant la prise des images. Les écouteurs ont donc 2 fonctions : atténuer le bruit et faire entendre les consignes provenant de la salle de contrôle.

Entre les consignes, le patient peut écouter de la musique ou la radio par ces mêmes écouteurs. Le patient n’a qu’à faire part de son choix au technologue.

 

Suivre les directives

Durant l'examen, le technologue demande au patient de donner suite à certaines instructions quant à sa respiration.

Afin d'améliorer la qualité des images à obtenir, le patient doit se conformer rigoureusement aux consignes qu’il reçoit.

 

On surveille la tension artérielle du patient

À quelques reprises pendant l’examen, le technologue vérifie la tension artérielle du patient.

 

Et on prend des photos

À l’instar d’une IRM effectuée pour visualiser le cerveau, le foie ou la colonne vertébrale, l’IRM cardiaque de stress débute par l’acquisition d’images statiques ou photos qui servent à évaluer l’anatomie du cœur et des grands vaisseaux qui s’y déversent et en émergent.

Par la suite, comme lors d’une échocardiographie, des images en continu du cœur du patient (Module « ciné »), comparables à celles d’une présentation vidéo, sont acquises sous plusieurs angles aux fins d’une évaluation tridimensionnelle du cœur et de sa capacité à bien se contracter.

 

Un produit pour améliorer la qualité de l’image

Les photos qu’on obtient permettent d’analyser plus en profondeur la composition du muscle cardiaque du patient.

À mi-chemin de la procédure, le technologue va dans la salle d’examen pour injecter un produit de contraste à base de Gadolinium dans une veine de l’avant-bras du patient afin de rehausser la qualité des images. Il retourne ensuite à la salle de contrôle et poursuit le tirage des photos.

 

On regarde la réponse à la simulation de l’effort

Quant à elle, l’IRM cardiaque de stress ajoute à l’évaluation anatomique et fonctionnelle du cœur du patient.

Une injection intraveineuse d’un produit, le Persantin, simulant un exercice pendant quelques minutes, est donnée au patient.

Après l’administration de cette médication, le même contraste intraveineux administré à la phase de repos est ajouté et on évalue comment celui-ci se répand à l’intérieur du cœur du patient.

En dernier lieu, une analyse de la composition cardiaque du patient est effectuée.

Ce test est particulièrement utile si le patient souffre de malaises thoraciques ou d’angine.

Il permet d’identifier la ou les régions du cœur qui réagissent de façon moins dynamique à cette stimulation de stress en comparaison avec les images lors de la première partie de l’examen au repos.

 

Et après?

Le technologue retire les cathéters installés dans les avant-bras du patient en début d’examen.

Le patient peut alors se rhabiller et rentrer chez lui.

Les résultats de cet examen sont communiqués au médecin traitant du patient.

 

Copie supplémentaire des résultats

Le patient peut demander qu’une copie des résultats soit envoyée à un autre médecin également.

Il lui suffit de fournir au technologue le nom et les coordonnées de ce deuxième médecin, soit avant ou après l’examen.