En cette période de la COVID-19 associée au coronavirus, une question revient :  est-ce que je dois porter un masque lorsque je suis à l’extérieur de la maison? 

À travers le monde, les différentes autorités de santé publique n’ont pas le même message. Essayons de comprendre.

 

Au début de cette crise

Les autorités canadiennes ont toujours maintenu que le port du masque n’était pas nécessaire dans les espaces publics. Celles-ci ajoutaient même qu’il pouvait procurer un faux sentiment de sécurité contre cette infection virale et ont persisté à le dire jusqu'à tout récemment.
Il y a eu un changement de cap. Pour certains, c’est peu compréhensible.

Le port du masque est actuellement obligatoire dans les transports aéroportuaires, le transport en commun et dans les espaces publics fermés au Québec et en France. D’autres provinces, États ont suivi ou suivront.

Vous savez pourquoi les autorités ont tant hésité et certaines hésitent encore? La réponse est bien simple. C’est en raison du risque de contamination par le masque lui-même.
On porte ses mains au visage plus d’une dizaine de fois l’heure, pour toutes sortes de raison; ce geste est un des principaux vecteurs de maladies infectieuses. Nous y reviendrons.

 

Les consignes

Ici encore, nous allons marteler que les consignes de base sont à respecter :

• rester à une distance de 2 mètres (6 pieds) des autres;
• tousser ou éternuer dans le pli du coude;
• se laver les mains régulièrement de façon efficace.

 

La reprise progressive des activités est à venir

Nos activités quotidiennes nous demandent d’adopter de nouvelles façons de faire, et ce, à différents niveaux.
L’une d'elles est le port du masque en milieu public fermé. Il y a de plus en plus d’autorités gouvernementales qui le recommandent actuellement.

Il faut comprendre que le visage masqué n’est pas vraiment pour protéger celui qui le porte, mais plutôt pour protéger les autres. Nous verrons pourquoi, mais voici d'abord quelques différents genres de masques.

 

Différents types de masques

Il existe différentes façons de se masquer le visage. Nous en verrons 3 formes :

• le masque N95;
• le masque de procédure;       
• le masque fait maison.

 

Le masque N95

Le nom de ce masque provient du fait qu’il bloque 95 % des particules en suspension dans l’air de moins de 0,3 microns, soit 25 fois plus petites qu’un globule rouge. Un micron est un millième d’un millimètre, alors ces particules sont microscopiques!

L’efficacité de ce masque réside dans son étanchéité avec la peau du visage, c’est-à-dire qu’il ne doit y avoir aucune infiltration d'air à son pourtour. L’utilisation de ce type de masque nécessite des tests pour s’en assurer.

Vous comprendrez que ce masque spécialisé dont l’efficacité réside sur un ajustement spécifique ne soit pas mis à la disposition de la population générale.

 

Le masque de procédure ou chirurgical

Le masque de procédure, communément appelé masque chirurgical, ne protège pas des virus dans les gouttelettes en suspension.

Ce masque laisse passer librement l’air à son pourtour. De plus, bon nombre de personnes qui portent ce genre de masque en dégagent leur nez, rendant ce masque complètement inutile.  

Les professionnels de la santé, et en particulier les chirurgiens, l'utilisent pour protéger le champ opératoire d’une contamination bactérienne. En d’autres mots, il protège le patient.

 

Le masque de confection maison

La confection d’un masque à la maison ne donne aucune protection à son utilisateur pour les mêmes raisons que celles énoncées dans le cas du masque de procédure.

 

 

 

 

Quelqu’un dans la rue porte un masque N95

Quelqu’un dans la rue qui porte un masque N95 le fait inutilement, un gaspillage!

Il en existe de nombreux modèles et tous ne conviennent pas à tous les visages. Sans test spécifique au préalable, ce masque n'a aucune efficacité puisqu'il ne protège pas la personne qui le porte.

Il est d’autant plus inutile si le porteur a une barbe car son étanchéité est impossible.

 

Quelqu’un dans la rue porte un masque de procédure

La personne qui porte un masque de procédure dans la rue ne se protège aucunement, bien au contraire. En plus de laisser passer l’air tout autour, il peut donner l’impression d’une fausse sécurité en délaissant les consignes de base.

De plus, cet objet au visage amène sa manipulation fréquente soit pour le réajuster, soit par inconfort ou chatouillement. Les mains sont ainsi portées au visage avec un risque accru de contamination. Le retrait du masque est également une source de contamination s’il n’est pas immédiatement suivi d’un lavage méticuleux des mains.

 

Voyons le mode d’emploi qu’exige le masque de procédure

Le masque de procédure doit être manipulé avec rigueur, sinon il met son utilisateur à risque de contamination. Allons-y par étape :

• Le masque est une barrière physique devant le nez et la bouche contre les gouttelettes potentiellement infectées de coronavirus;
• La surface extérieure doit donc être considérée contaminée, souillée;
• La face intérieure, elle, est contaminée par nos propres microbes.

 

L’utilisateur doit se laver les mains convenablement avant de mettre son masque. Il faut ensuite bien l’ajuster sous son nez et sous le menton. Par la suite, il ne faut plus y toucher.

Chaque fois que le masque est manipulé, vous devez laver vos mains!

Il doit être retiré après une période maximale de 4 heures.

 

Pour le retirer, une routine doit être mise de l’avant :

• Prendre le masque par les 2 élastiques placés autour des oreilles;
• On doit dès lors en disposer. Il est non réutilisable!
• Il faut maintenant se laver les mains.

 

Les gouttelettes sont des véhicules pour les virus

Les gouttelettes émises lors d’un éternuement ou d’une toux peuvent être projetées sur plusieurs mètres. Ces gouttelettes sont de parfaits véhicules pour les virus et leur fournissent un environnement qui leur permet de demeurer infectieux pendant plusieurs heures et même des jours dans certains cas!

Le masque réduit cette projection de façon significative et réduit ainsi la quantité de virus en suspension dans l’air. Il est donc là pour protéger les personnes dans l'environnement immédiat près de son utilisateur.

 

Une personne dans la rue porte un masque de confection maison

Le masque de confection maison, tout comme le masque de procédure, sert à protéger les autres en réduisant les gouttelettes émises par la personne qui le porte.

 

De plus, lui aussi amène sa manipulation fréquente soit pour le réajuster, soit par inconfort ou chatouillement. Les mains sont ainsi portées au visage avec un risque accru de contamination. Le retrait du couvre visage est également une source de contamination s’il n’est pas immédiatement suivi d’un lavage méticuleux des mains.

 

Revoyons le mode d’emploi qu’exige le couvre visage.

Le couvre-visage doit être manipulé avec rigueur, sinon il met son utilisateur à risque de contamination. Allons-y par étape :

• Le masque est une barrière physique devant le nez et la bouche contre les gouttelettes potentiellement infectées de coronavirus;
• La surface extérieure doit donc être considérée contaminée, souillée;
• La face intérieure, elle, est contaminée par nos propres microbes.

 

L’utilisateur doit se laver les mains convenablement avant de mettre son masque. Il faut ensuite bien l’ajuster sous son nez et sous le menton. Par la suite, il ne faut plus y toucher.

Chaque fois que le masque est manipulé, vous devez laver vos mains!

Il doit être retiré après une période maximale de 4 heures.

 

Pour le retirer, une routine doit être mise de l’avant :

• Prendre le masque par les 2 élastiques placés autour des oreilles;
• On doit dès lors en disposer. Il est non réutilisable!
• Il faut maintenant se laver les mains.

 

 

Une époque sans précédent

Cette époque du COVID-19, tout à fait sans précédent, nous amènera à adopter de nouvelles façons de faire. D’ici là, nous allons devoir progressivement reprendre nos activités adaptées à l’air du temps.

Le port du masque fera partie de cette phase de transition. Il faut savoir pourquoi et, surtout, pour qui on le porte!

 

Il faut être prévoyant
Certaines activités peuvent exiger d’avoir en sa possession plus d’un couvre-visage ou masque de procédure. On doit prévoir un désinfectant pour ls mains, ou un liquide ou gel antibactérien, si le lavage des mains n’est pas possible avant l’installation et le retrait du masque et ou du couvre-visage.

 

À ne pas faire
Rappelez-vous qu’afin que le masque soit un moyen de protection, il faut le manipuler correctement. Il ne peut être déposé sur une table, dans son sac à main ou dans sa poche de vêtement sans avoir été mis dans un sac en plastique au préalable.
Surtout, ne pas l’accrocher au rétroviseur de sa voiture. Le masque de procédure n’est pas réutilisable et le couvre-visage doit être lavé après chaque usage.

 

Là pour une longue période
Le port du masque est avec nous pour une longue période. Il faut savoir pourquoi et, surtout, pour qui on le porte!
N’oubliez pas de remercier ceux qui le portent pour vous protéger! Et vice versa!