CARDIO F

CARDIO F

La maladie cardiovasculaire est une cause majeure de morbidité et de mortalité autant chez les hommes que chez les femmes. Cependant, des différences marquées de diagnostics, traitements et résultats cliniques ont été constatées entre les deux sexes.

 

Le problème lié aux études scientifiques

Historiquement, les femmes sont sous-représentées dans les essais cliniques sur la maladie cardiovasculaire; les deux-tiers concernent les sujets masculins uniquement.

Les équipes médicales et scientifiques extrapolent les données résultant de sujets masculins à des femmes qui sont tout à fait distinctes, étant donné leur physiologie et les changements hormonaux que vivent les femmes tout au long de leur existence.

 

Les choses doivent changer

À l’ère d’une médecine individualisée, nous devons désormais considérer le genre du patient.

Contrairement à la perception générale répandue que le cancer soit la cause première de mortalité chez les femmes, il est maintenant grand temps de faire connaître la réalité qui est tout autre : la maladie cardiaque est le tueur numéro 1 des femmes en Amérique du Nord depuis les 30 dernières années.

La littérature scientifique et médicale oriente le besoin de recherche vers certaines populations de femmes jugées plus à risque de développer la maladie cardiovasculaire (facteurs de risque non traditionnels), soit :

  • les femmes qui ont des traitements de radiothérapie au thorax peuvent développer des problèmes valvulaires ou coronariens;
  • les femmes qui ont eu un diagnostic de prééclampsie ou de diabète gestationnel durant la grossesse;
  • les femmes qui ont eu une greffe de tissu ou d’organes et qui prennent des immunosuppresseurs sont plus à risque de développer des maladies cardiaques;
  • les femmes qui ont eu des chirurgies de correction congénitale et qui sont affectées par les changements physiques reliés à la grossesse;
  • les femmes périménopausées qui prennent ou non des hormones de remplacement;
  • les femmes qui souffrent de dépression et qui sont en traitement;
  • les femmes qui ont eu de la chimiothérapie pour un cancer gynécologique.

 

La nécessité d’une CardioF

La Clinique CardioF, qui a vu le jour le 28 janvier 2021, vise à évaluer et à suivre les femmes qui ont des facteurs de risque non traditionnels de maladie cardiovasculaire. 

La clinique voit également à traiter les femmes qui ont des présentations atypiques de maladie cardiovasculaire avec des pathologies propres aux femmes.  

 

Certaines maladies affectent davantage les femmes

Les maladies cardiovasculaires qui se manifestent le plus souvent chez les femmes sont :

•          la maladie microvasculaire (non obstructive INOCA, MINOCA);

•          la cardiomyopathie de stress (Takotsubo);

•          la dissection coronarienne spontanée (SCAD).

 

Différents autres facteurs à considérer

De plus, dans une population caractérisée par le pluriculturalisme et la multiethnicité comme la nôtre à Montréal, QC, Canada, il nous sera possible d’étudier également les facteurs sociétaux, ethniques et environnementaux susceptibles d’influencer l’apparition de la maladie cardiaque.

 

Une référence en devenir

Des milliers de femmes pourront en bénéficier. Elles seraient suivies au sein de 3 groupes :

  • patientes avec facteurs de risque traditionnels,
  • patientes avec facteurs de risque non traditionnels et
  • patientes ayant un diagnostic de maladie cardiovasculaire.

 

Des projets de recherche, de l'enseignement à d'autres professionnels et aux étudiants, des campagnes de sensibilisation du public et de prévention de la maladie cardiovasculaire feront également partie de la mission de CardioF.

Le premier symposium en Santé cardiovasculaire des femmes au CHUM aura lieu le 22 septembre 2022 à Montréal.

Nous désirons devenir une référence régionale en santé cardiovasculaire de la femme.